Puy-de-Dôme Près d'une centaine de gendarmes mobiles pour protéger les OGM
Près d'une centaine de gendarmes mobiles sont affectés depuis jeudi 1er septembre à la protection, 24 heures sur 24, des sept champs d'OGM encore cultivés dans le Puy-de-Dôme après la destruction de plusieurs parcelles par des "faucheurs volontaires", a-t-on appris de source proche du dossier.
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Au sud du département, les deux parcelles restantes du laboratoire Meristem Therapeutics, à Nonette et au Broc, près d'Issoire, sont surveillées chacune en permanence par une dizaine de gendarmes mobiles et des tours équipées de projecteurs sont installées depuis mercredi par Meristem, a constaté une journaliste de l'AFP. Plusieurs dizaines de gendarmes départementaux continuent de patrouiller autour de ces deux parcelles et des cinq autres, exploitées par Biogemma, dans le nord du département, a également constaté cette journaliste. Des vigiles privés, engagés par les deux sociétés, surveillent également les champs, qui ont été survolés quotidiennement en août par un hélicoptère de la gendarmerie.
"Les effectifs de gendarmerie ne sont mobilisés qu'en proportion de la menace estimée, malheureusement permanente", a déclaré le préfet d'Auvergne Jean-Michel Bérard, interrogé par l'AFP. Il a refusé de détailler le dispositif, "eu égard aux méthodes de commandos des faucheurs qui n'ont de cesse d'adapter leurs pratiques pour contourner la surveillance mise en place". Après une première destruction mi-juillet, trois champs de maïs OGM de Meristem avaient été saccagés en 24 heures début août. Depuis, les essais du Puy-de-Dôme étaient surveillés principalement par des gendarmes des brigades du département, faute de gendarmes mobiles, en mission à l'extérieur. Cette surveillance permanente a entraîné une diminution importante de l'activité de la gendarmerie du Puy-de-Dôme et a "perturbé gravement son fonctionnement", selon le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Michel Valet.
La surveillance générale a baissé de 30%, la police de la route a été quasiment suspendue et les enquêtes judiciaires lourdes différées, avait-il dit lundi en requérant la détention provisoire à l'encontre de quinze "faucheurs volontaires". Ils avaient été interpellés samedi à Nonette, où ils ont détruit environ 7% du maïs OGM. Ils seront jugés le 16 septembre par le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand.
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